Tereza, serveuse dans un bistrot de province, s’ennuie et veut s’évader de son milieu familial ; elle le trouve vulgaire, grossier et grivois. Sa mère et ses amies la dégoutent. Elle veut s’élever au-dessus de cette bulle veule, vouée à la bassesse.
Elle rencontre Tomas, un pragois, de passage dans son village. Ils font l’amour.
Tomas vit à Prague, est divorcé, a un fils, que la mère a accaparé ; il le lui abandonne. Il est libre, célibataire, entretient plusieurs maîtresses dont Sabina, peintre, la plus discrète. Car il est nécessaire que ses femmes ne se jalousent pas entre elles. Il s’arrange pour les distancier les unes des autres, dans les lieux et dans le temps.
De retour de son voyage en province, il se demande s’il veut revoir Tereza. Avant d’avoir pris sa décision, celle-ci arrive chez lui, (il la considère comme l’enfant du hasard qui aborde dans son lit). Elle porte une valise lourde ; il la garde, mais il l’installe dans un studio, pour ne pas qu’elle perturbe sa vie indépendante de célibataire. Car il ne dort jamais dans le même lit que ses maîtresses. Il va les reconduire chez elles toujours avant minuit. Partager un lit avec une femme signifie pour lui qu’il en est amoureux ; il craint le piège de l’amour et il le fuit. Il distingue le sexe de l’amour véritable. Il qualifie ses aventures « d’amitiés érotiques ».
Toutefois, il se réveille un matin dans le même lit que Tereza ; elle lui serre la main ; il a de la difficulté à se la libérer, il craint de la réveiller. Il pense l’aimer.
À partir de cette nuit, où les amants ont partagé le même lit, il arrive que tous les deux sont jaloux l’un de l’autre. Tandis que Tomas exige la fidélité de la part de Tereza, lui, il se permet d’être infidèle ; car il ne peut s’empêcher de désirer les autres femmes, et il est incapable de se maîtriser et ne pas coucher avec elles. L’auteur dit : « Il n’avait pas la force de maîtriser son appétit d’autres femmes ».
Tereza, malheureuse, se met à faire des rêves cauchemardesques ; des chats lui sautent dessus, lui griffent le visage, ce sont les maîtresses de son amant ; elle se réveille en criant, celui-ci la console. Elle rêve encore que Tomas la force à les regarder, lui et Sabina, à faire l’amour sur une estrade. Elle est si en peine, dans son cauchemar, qu’elle s’enfonce des aiguilles sous les ongles, pour calmer sa souffrance morale par une douleur physique. Ce songe survint après que Tereza eut découvert une lettre de Sabina à Tomas, dans laquelle elle disait désirer que tous les deux fassent l’amour sur une estrade devant des spectateurs.
Tomas lui baise les doigts en signe de compassion. Il se convainc que ce n’est pas de la pitié, car ce mot-ci signifie que son titulaire est supérieur à celle qui en souffre, tandis la compassion signifie souffrir avec.
Une autre nuit, Tereza rêve qu’une vingtaine de femmes nues déambulent autour d’une piscine, sous les ordres de Tomas. Celui-ci, muni d’un révolver, suspendu au-dessus d’elles dans un panier, les faisant circuler et fléchir les genoux ; et les tue les unes après les autres de la manière suivante : aussitôt qu’une d’elles manque sa génuflexion, il la vise, la tue ; elle tombe dans la piscine ; ainsi la piscine se remplit de cadavres ; il ne reste à la fin que Tereza ; le meurtrier l’épargne. En outre, à chaque fois qu’une femme tombe dans la piscine, les autres jubilent, rient et chantent ; c’est la fête et les réjouissances de la mort dans l’allégresse.
Dans un autre rêve, elle se réveille à l’état de morte-vivante ; parmi un monceau de cadavres entassés dans un grand corbillard ; ceux-ci conversent entre eux comme si c’était leur état coutumier et normal. Elle hurle. « Voyons ! Je ne suis pas morte ! j’ai toutes mes sensations ! ». Les autres ricanent. « Nous aussi, on a toutes nos sensations ». « et moi (dit Tereza qui raconte tous ses rêves à son amant), j’avais peur d’être obligée de rester avec elles pour toujours ».
Ses cris réveillent Tomas ; il la console à chaque fois ; il ne change pas sa conduite pour autant.
Mais la vie de Tereza va de mal en pis. À cause des infidélités de Tomas et de son amour pour lui ; elle veut lui rester fidèle. Ses souffrances deviennent insupportables et dans un autre rêve, Tomas lui offrira de s’en libérer dans la mort, d’une façon libre et consentante.
Mais auparavant, il l’épousera pour la rendre moins malheureuse et lui achètera un chiot femelle pour lui tenir compagnie ; ils l’appelleront Karénine. Le chiot tombe en amour à l’égard de Tereza. Tomas dit : « Tu as raison, Karénine, c’est exactement ce que j’attendais de toi. Puisque que je n’y arrive pas tout seul, il faut m’aider ».
Cette Tereza représente à mon avis les femmes battues contemporaines ; elles sont sous l’emprise et la domination de leurs maris ; elles sont trop faibles pour s’en libérer. (à suivre).
Ce livre semble intéressant à lire. L’homme semble vouloir avoir le pouvoir sur la femme. Lui se prends le droit de l’infidélité et elle n’a pas le droit...difficile à comprendre dans l’égalité des sexes de nos jours...je pourrai commenté davantage après avoir lu le livre. Merci!