L’intention ne consiste qu’à démarrer une amorce de réflexions et de commentaires au sujet du roman de Milan Kundera « L’insoutenable légèreté de l’être ». Comment chaque personnage agit en amour ? Leur comportement ? Quelles sont leurs motivations ? Quels sont leurs désirs dans la vie ? Je ne prétends pas à l’exhaustivité de la compréhension et de la vérité du texte. Je ne suis pas critique littéraire; je n’exprime que mes opinions. Mais je m’oppose à la philosophie de Tereza, de Tomas, de Franz, de Sabina, de la fille à lunettes. Kundera décrit la vie d’aujourd’hui et ses mœurs ; il met en lumière la conduite de ses héros. Même si chacun d’eux vise au bonheur, tous connaissent l’échec ; ils ne réussissent qu’à vivre une espèce de sentiment nébuleux, romantique, empreint de compassion et de pitié ; ils ressentent en fin de compte que des sensations larvées d’amour, de jouissances et de joies pitoyables. Tout cela conduit au désespoir. C’est sans doute la dénonciation de l’auteur Kundera.
Tereza est élevée dans un milieu qui lui fait honte. Sa mère est grossière, sans pudeur. Ainsi sont ses amies aux rires et aux langages vulgaires et grivois. Elle a bien l’intention de s’évader de ce milieu ; son ambition est de s’élever, de vivre une vie au-dessus de ces êtres pour qui l’amour n’est que la luxure, le plaisir de la chair et des corps. Elle rencontre Tomas, un chirurgien, homme marié. Elle tombe en amour avec lui, lui aussi avec elle, mais d’une façon plutôt alambiquée. Car sa philosophie de vie distingue l’amour vraie de l’acte sexuel. L’amour se résume, à son opinion, en des « amitiés érotiques ».
Page 179 : « Tomas essaie sans cesse de la persuader que l’amour et l’acte d’amour sont deux mondes différents ».
Alors Tomas entretient une kyrielle de maîtresses. Mais sa préférée est Tereza. Toutefois, celle-ci par amour ou par pure connerie endure ce comportement, elle le supporte ; cela la rend jalouse, elle en souffre. Elle en devient désespérée. Elle est écrasée par l’emprise sadique que son amant exerce sur elle. Elle devient une loque à son service, un objet sexuel. Il n’y a pas de bonheur dans leur vie, ni amour, ni joie, seulement de la tristesse, de la morosité.
Tomas éprouve à son égard beaucoup de compassion et de pitié. C’est, à mon avis, un machiste et un égoïste sans vergogne. Son seul but est de collectionner des jouissances sexuelles dans ses coïts nombreux et variés. Il se fout éperdument des souffrances que sa conduite peut causer à Tereza. Il l’aime tellement qu’il lui suggère de se faire tuer, vu qu’elle est si malheureuse, afin qu’elle soit libérée de ses douleurs.
Kundera décrit la vie humaine la plus vile, la moins idéale ; il ne nous donne pas envie de vivre cette vie-là. Ce n’est certes pas la majorité des humains qui ont le comportement de ces héros. Toutefois, dans la société, il existe plusieurs types qui leur ressemblent. L’auteur décrit comment leur vie est dérisoire ; car l’âme y est absente.
Tereza fera trois rêves qui expliqueront l’état d’âme dans lequel son amant la réduit. (à suivre).
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